LE MESSAGER :
Très chère Clytemnestre, voici que je
te retrouve et te reconnais à peine.
CLYTEMNESTRE :
Toi qui me regardes avec ces yeux
de chien. Rappelle-moi qui je suis, dis-moi
mon nom. La bile dans ma bouche me brûle.
Sens. Ne sens-tu rien du sacrifice que
j’ordonnai ? Vois. Ne vois-tu rien de
cette agitation que je pressentais ?
Ecoute. N’entends-tu rien des chants que
j’annonçai ? Je te vois, toi. Tu m’as accompagnée
dans ma très grande folie. Tu sais tout de moi.
